Rose-Aimée Automne T. Morin a perdu son père quand elle avait seize ans. Atteint d'un cancer, il s'était donné une mission avant de mourir : faire de sa fille la femme qu'il considérait comme parfaite. Une féministe affirmée, égoïste, cultivée, dérangeante. L'auteure comprend aujourd'hui qu'elle s'est fait imposer une personnalité dans l'urgence et, dans cet essai intime, tente de saisir l'héritage laissé par son enfance effrénée.
« Mon père, il est bon pour rentrer des affaires dans des têtes. Je me demande pourquoi c'est de l'amour qu'il a décidé d'enfoncer dans la mienne. Je me demande, surtout, s'il aurait fait le même choix si on n'avait pas passé notre vie à mourir. » Le père de Fauve se révèle là où le magnétisme rencontre la dureté. Il attire pour mieux anéantir, fait des enfants pour les abandonner, n'avance que pour jouir. Jusqu'à ce que la maladie frappe.
Je m'appelle Marianne St-Gelais, je suis née en 1990, je viens du SaguenayLac-Saint-Jean, j'ai commencé à pratiquer le patinage de vitesse courte piste à 10 ans et j'ai gagné deux médailles d'argent aux Jeux olympiques de Vancouver, dont une le jour de mon 20e anniversaire. J'ai eu pas mal de misère aux Jeux de Sotchi. Ceux de PyeongChang me font encore mal. Ça, c'est ce qu'on sait de moi. Mais il y a beaucoup de choses que je n'ai pas montrées, que je n'ai pas osé nommer.
